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Pont-en-Royans (38680)
Toute l'année, tous les jours.
Situé au départ des Gorges de la Bourne et sur La route de la Grotte de Choranche, ce village médiéval se caractérise par une architecture unique dans le Dauphiné : des maisons suspendues aux façades colorées au-dessus du vide.
Le nom de Pont-en-Royans découle directement du pont enjambant le torrent de la Bourne. Dès le Haut Moyen-Âge, le pont est érigé entre deux piles rocheuses, tandis qu’à côté apparaissent des auberges et leurs écuries, des commerces et donc un vrai village dont le prieuré était cité dès le XIe siècle. Les Béranger plantèrent au XIIe siècle un petit fort au sommet de l’éperon rocheux qui domine le détroit, rive droite, et se donnèrent pour devise «J’en ai la garde du pont». Le commerce, la protection du château et l’ingéniosité des hommes qui, dès le XVIe siècle, ont construit ce village perché pour favoriser le négoce du bois, firent prospérer Pont qui devint la capitale politique et économique du Royans. L’un des premiers commerces développé par les montagnards fut le transport et le commerce du bois. Les ouvriers coupaient le bois dans les forêts du Vercors et ils acheminaient les troncs d’arbres avec des ânes et des mules jusqu’à Pont-en-Royans. Aucune flottaison n’était possible en amont de Pont-en-Royans. Les troncs étaient assemblés entre eux pour en faire des radeaux sur lesquels ils montaient au départ de Pont-en-Royans. Le bois était acheminé dans le Sud de la France et plus exactement à Beaucaire pour la fabrication de bateaux qu’on appelait autrefois les galères. Depuis toujours Pont-en-Royans est un lieu de passage mais aussi un endroit stratégique pour les échanges commerciaux entre les produits de la plaine et de la montagne. Sans doute installé peu après la révolution dans l’ancienne maison forte des Sassenage, le moulin situé sur la place de la Halle faisait tourner, grâce à une roue de pêche, une Fabrique à battre, carder et filer la laine. La roue a été emportée lors de la crue de 1851. Le bâtiment devient en 1858 une tournerie sur bois d’un jurassien émigré : Claude Mary MAYET. Florissante, elle emploie jusqu’à 48 personnes avant son déménagement à Sainte-Eulalie-en-Royans en 1902. Le bâtiment, où reste stockée la production, prend feu en 1912. Bombardé en 1944, le bâtiment est rasé. Aujourd’hui, la médiathèque et l’espace d’art contemporain qui se nomme justement La Halle sont situés dans une salle de l’ancien moulin. Le site, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1944, avait impressionné Stendhal. Remparts, ruelles, jardins en terrasse, pont, renforcent la richesse culturelle du bourg. La montée pédestre à l’ancienne tour féodale des « Trois Châteaux » vous permettra de bénéficier d’un large panorama sur le territoire du Royans. Le musée de l’eau témoigne du patrimoine hydroélectrique du village. En effet, le bâtiment abritait autrefois un couvent, devenu prieuré qui passa à l’Ordre de Saint-Antoine en 1289. Lorsque l’Ordre fusionna avec l’Ordre de Malte en 1780, il revint à ce dernier. Par la suite, le lieu est transformé en usine, une soierie. Les bâtiments s’agrandissent durant cette période. La soierie fonctionne jusqu’en 1918. La Compagnie générale d’électricité s’installa dans les mêmes locaux jusque dans les années 1990 puis le musée de l’eau ouvra ses portes en 2002. Aujourd’hui, une entreprise d’électricité fabriquant des prises et des interrupteurs se situe non loin du musée et une quarantaine de salariés y travaillent, il s’agit de l’entreprise Legrand.
gratuit