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540 Route de la Mairie
Saint-Arey (38350)
Datée du milieu du XIIe siècle, cette église est formée d'une nef unique de trois travées ouvrant sur une large abside en hémicycle.
L'église se présente extérieurement comme un édifice en longueur sur lequel s'articule à l'est, une belle abside en hémicycle. A l'ouest, la façade en pignon, rehaussée d'un rampant en béton, est surmontée d'un clocher-mur comme c'est le cas pour de nombreuses églises anciennes de la région. Un arc-boutant massif et peut-être plus tardif, contreforte l'arête du mur sud dans son articulation avec l'abside. Formée d'une nef unique à trois travées (+ une travée de chœur), voûtée en berceau, comme celle de Mayres, elle s'en distingue par l'absence de transept et de clocher. Un riche décor mural de septuple arcature, sous lequel sont ouvertes trois fenêtres bien réparties, se déploie sur la paroi de l'hémicycle, montant jusqu'à la naissance du cul-de-four. Ce motif, qui n'est pas exceptionnel dans la région, s'observe dans des églises d'une certaine importance, dans la région (à Chirens, Vif, Salaise, Artas Saint-Pierre-d'Allevard). Fait rare, les fenêtres de l'abside et de la nef paraissent n'avoir jamais été remaniées. Étroites sur le parement externe et fortement ébrasées vers l'intérieur, elles s'amortissent en arc plein cintre appareillé à petits claveaux, sans décor. Sur la paroi opposée de la travée sud du chœur, existe une porte qui devait ouvrir sur le cimetière. Dépourvue également de tout décor, on la remarque par l'appareillage de son cintre en tuf taillé. Ces caractéristiques invitent à dater l'édifice au plus tard au milieu du XIIe siècle. Très peu de modifications ont été apportées à l'œuvre romane dont la structure originelle demeure intacte. Les larges contreforts appliqués contre le mur nord de la nef et le massif arc-boutant qui épaule le chœur du côté sud ont peut-être été ajoutés avant la fin du Moyen Âge, pour compenser les lourdes poussées des voûtes. Seul le crépi de ciment gris qui recouvre toute l'élévation nord et les badigeons intérieurs, exécutés il y a quelques décennies, sont à dater du XXe siècle. L’édifice est labellisé « Patrimoine en Isère » pour sa valeur patrimoniale et son intérêt départemental.
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